Réfléchir, Informer sur la S.T.E.P.
(Station de Transfert d'Energie par Pompage)
de Redenat
Copyright 2012, J.B.
Le projet de STEP de Redenat
Le projet en quelques mots
Le projet de STEP de Redenat prévoit la création d'un bassin de stockage d'eau, sur le plateau, dans la partie amont du ruisseau de la cascade, affluent de la rive gauche de la Dordogne. Cette retenue, d'une surface de 300 ha permettrait de stocker 36 millions de mètres cubes d'eau, dont 32 millions utilisables. L'utilisation de 90 % de l'eau stockée pour le fonctionnement des turbines impliquerait un marnage (fluctuation du niveau des eaux) de 21 m, le niveau le plus haut se situant à la côte 576 NGF et le plus bas à la côte 555 NGF.
Deux barrages seraient réalisés, un en aval de 740 m de long sur 45m de haut et un à l'ouest du bassin de 1400 m de long sur 15m de haut soit 1 800 000 m3 de terre et de roches.
L'usine, souterraine, serait composée de 3 groupes, chacun comprenant:
- une pompe-turbine de 368 MW fonctionnant tantôt en pompe pour monter l'eau (109 m3 seconde) tantôt en turbine lors des lâchers d'eau (130 m3 seconde) ,
- un alternateur-moteur de 400 MVA,
- un transformateur de 400 MVA.
Cette installation aurait pour objectif de pouvoir fournir 40 GWh par semaine, soit environ 1 400 GWh par an.
Cette centrale n'augmenterait pas la production globale d'énergie électrique en France dans la mesure où elle consommerait plus d'énergie pour pomper l'eau de la retenue inférieure vers la retenue supérieure qu'elle n'en produirait lors des lâchers d'eau.
Le fonctionnement de la centrale correspondrait bien évidemment à des montées ou des descentes du niveau d'eau dans la retenue supérieure, en fonction des saisons, des jours et des heures. La baisse pourrait être de 5 m, en moyenne, par jour en hiver, suivie d'une montée d'un mètre la nuit, ceci du lundi au vendredi, avant un remplissage complet le samedi et dimanche. Le tout sur une variation maximum de niveau de 21 m. En été l'impact serait moins important, avec un marnage de l'ordre de 3m qui permettrait que le niveau perdu la journée soit retrouvé la nuit.
Au regard des données de 1980, le chantier devrait employer 600 personnes pendant 5 ans pour un coût d'un milliard d'euros.